dimanche 25 novembre 2012

La pagode Tinh Tam de Sèvres

 Profitant du ciel clair et ensoleillé de ce dimanche après-midi, je vais visiter, avec mon frère, la seule pagode bouddhiste des Hauts-de-Seine, se trouvant à Sèvres. A l'entrée, un moine nous accueille et nous explique que seul le 1er étage est accessible au public.

La pagode Tinh Tam (en vietnamien: "cœur tranquille"), inaugurée en 1990, a été construite pendant huit années par des bénévoles de la communauté bouddhique et comme le veut la tradition, comporte trois niveaux: 
- le rez-de-chaussée réservé aux Grands Vénérables
- le 1er étage ou la salle de culte (les cérémonies, ouvertes à tous, ont lieu le dimanche à 11h30 et 14h30).
-le 2nd étage ou la chapelle consacrée au culte de la divinité Avalokitesvara
Enfin, un stoupa, haut de quatorze mètres, surplombe le centre-ville de Sèvres et contient les textes sacrés ainsi qu'une relique de Bouddha.

Après avoir quitté nos souliers, nous pénétrons dans la salle de prière du premier étage. Le sol est couvert de tapis aux couleurs rougeoyantes et au fond se trouvent trois grands Bouddhas dorés, en position du lotus. Shākyamuni  (Bouddha historique) au centre, le Bouddha Amitabha à gauche et le Bouddha médecin à droite. Les deux murs latéraux sont remplis de petites cases occupées par des statues dorées miniatures du Bouddha historique qui sont dédiées aux donateurs qui permettent la préservation de la pagode.

Une paisible promenade dominicale qui nous a rappelé notre voyage familial au Vietnam en juin dernier.



Dans ma discothèque, il y a...

La Cafetera Roja, Rolex
 
Ce groupe né à Barcelone en 2008, est constitué de six membres venant de France, Espagne, Autriche et Lituanie. Belles qualité musicale et performances scéniques qui mixent influences latino, pop et hip-hop!


dimanche 21 octobre 2012

Les Gouttes de Dieu

Un manga à déguster jusqu'à la lie!

C'est sur ces mots que s'ouvre la merveilleuse saga œnologique de Tadashi Agi (scénario) et Shu Okimoto (dessins):

"Dans un verre de cristal Riedel si délicat qu'on le dirait sculpté dans de la glace... s'écoule un filet de ce qui semble être du rubis liquide.[...] En faisant tourner légèrement le verre au-dessus de la table, au contact de l'air...une merveilleuse odeur se répand jusqu'à vos narines. Pendant un instant, vous avez l'impression de tenir entre vos mains un précieux bouquet de fleurs."

Très instructif, le tome 1 nous fait découvrir les principaux vignobles français, le parfait décantage, la différence entre Bourgogne et Bordeaux, des grands crus tels que le Château Mouton Rothschild 1982 ou le Richebourg 1999 de Méo-Camuzet...
La lecture de ce manga exalte tous nos sens par les descriptions lyriques et poétiques des plus grands vins jusqu'aux vins de table et, que l'on soit amateur ou non, éveille avec succès au goût du terroir français et au désir de s'initier à l'art de l’œnologie. La finesse et la précision des dessins ainsi que l'élégance et l'érudition de l'écriture de Tadashi Agi constituent un savoureux mélange, apte à séduire tout lecteur.

L'histoire: Shizuku Kanzaki est le fils d'un œnologue très célèbre mais n'a encore jamais bu une goutte de vin!
A la mort de son père, Shizuku ne peut hériter qu'à la seule condition qu'il découvre douze grands crus sélectionnés par son père ainsi que son vin idéal, surnommé "les gouttes de Dieu". Mais, Sieur Kanzaki a pris soin d'adopter un autre œnologue de génie, Tomine Issei, afin de le mettre en compétition avec son propre fils! Aidé d'une jeune apprentie sommelière nommée Miyabi, Shizuku suit un véritable rite d'initiation à la dégustation du vin et se révèle détenir des talents hors du commun...

Dans ma discothèque, il y a ...

Katzenjammer, I will dance
C'est à l'occasion du 11ème Festival du Bout du Monde que j'ai découvert ce groupe norvégien de pop-rock éclectique constitué de quatre nanas un peu déjantées qui déboitent sur scène! Les rythmes enthousiastes, la diversité musicale de l'album sauront, je l'espère, vous conquérir et illuminer vos dimanches après-midis!

dans l'album: A Kiss before you go

jeudi 27 septembre 2012

Bohèmes, Grand Palais



" Ce n'est pas la destination qui compte mais la route..." (proverbe rom)


L'exposition Bohèmes, présentée jusqu'au 14 janvier 2013 au Grand Palais à Paris, est un chemin brillamment tracé pour le plus grand plaisir des spectateurs qui nous permet de pénétrer l'univers bohème du XVe siècle à nos jours. Très littéraire, cette exposition m'a ravie! En effet, les grands auteurs ( Murger, Balzac, Mérimée, Hugo, Baudelaire, Rimbaud, etc.) y côtoient les grands peintres! La scénographie (par Robert Carsen) est savamment orchestrée selon les salles et les périodes, de belles surprises vous attendent! Au rez-de-chaussée, votre parcours sera agrémenté de musique tzigane et l'on vous rappellera l'origine du mot "bohemian".


Pour un avant-goût musical, cliquez ici.

                              Bohémiens en voyage


                              La tribu prophétique aux prunelles ardentes
                              Hier s'est mise en route, emportant ses petits
                              Sur son dos, ou livrant à leurs fiers appétits
                              Le trésor toujours prêt des mamelles pendantes.

                              Les hommes vont à pied sous leurs armes luisantes
                              Le long des chariots où les leurs sont blottis,
                              Promenant sur le ciel des yeux appesantis
                              Par le morne regret des chimères absentes.

                              Du fond de son réduit sablonneux, le grillon,
                              Les regardant passer, redouble sa chanson ;
                              Cybèle, qui les aime, augmente ses verdures,

                              Fait couler le rocher et fleurir le désert
                              Devant ces voyageurs, pour lesquels est ouvert
                              L'empire familier des ténèbres futures.

                                                                        Baudelaire, Les Fleurs du Mal (1857) 

A l'étage, Puccini prend le relais et une colonne Morris ornée d'affiches de spectacles influencés par la Bohème fait office de seuil. Puis l'on découvre, ébahis, le décor d'un atelier d'artiste au XIXe, une mansarde romantique, une caserne poétique... et les œuvres de Corot, Courbet, Lenoir, Van Gogh...
Van Gogh, les roulottes, campement de bohémiens, 1888






















Van Gogh, chaussures, 1886


                       






                       



 Alors que mon mémoire de Master I en 2009 avait pour sujet une étude comparative de trois nouvelles de Mérimée: Lokis, Carmen et Colomba, j'ai retrouvé avec émotion les lignes mériméénnes décrivant l’ambivalence inquiétante de la bohémienne, séductrice, tentatrice mais potentiellement fatale! 
Certes, source d'inspiration, modèle de vie ou nécessité de l'artiste au XIXe, la Bohème trouve encore écho aujourd'hui et nous fascine toujours autant.
Bohèmes au Grand Palais, un voyage à ne pas manquer! 

Durée de visite: environ 3 heures
Commissaire d'exposition: Sylvain Amic, directeur du musée des Beaux-Arts de Rouen.

Dans ma discothèque, il y a...

Moriarty, Isabella

Dans l'album: The Missing Room

dimanche 16 septembre 2012

We Love Green Festival

Sous un soleil de plomb, je me suis rendue pour la première fois au Parc de Bagatelle pour découvrir le We Love Green Festival!
Au programme de la journée de samedi: Camille, Beirut et Klaxons.

Au cœur du bois de Boulogne, le festival se fait une (petite) place: une dizaine de tipis, des ballots de paille, des toilettes sèches, des fontaines d'eau de Paris, des panneaux solaires... Les stands sont triés sur le volet: entre l'atelier recyclage, les paniers agricoles et le bar à infusions, tout se veut bio, écolo,"green".
Même si ce charmant samedi après-midi avait des allures de vacances d'été, l'ambiance n'était que très peu festivalière. Je développe. Pour moi, un festival est dynamique, accessible, bon enfant, énergique, on peut y boire et y manger à bon marché, on y a les chaussures crottées, on y voit des petits enfants courir pieds nus, des mecs et des filles pisser le long des barrières parce qu'il y a trop de queue aux toilettes, des gens aux jeans avec de vrais trous, des gens qui rient, qui crient, qui draguent, qui portent des filles petites sur leurs épaules pour qu'elles voient mieux, bref, c'est vivant et ça bouge! Au We Love Green, l'entrée par jour est déjà de 44euros, ça réduit le public! Ensuite, le milieu est très parisien, propret et "bobo". Le panier de tomates bio coûte 22 euros, les mini-pâtisseries maison sont à 2 euros, et si l'on veut orner son chef d'une couronne de lierre et de fleurs des champs, il faudra débourser 7 euros! 

Venons-en tout de même au principal: la musique!
Camille fut une belle surprise, je ne connaissais cette artiste qu'à travers le groupe Nouvelle Vague et j'ai découvert la chanteuse en solo, pétillante, enjouée, très très talentueuse (ses variations de voix sont bien maîtrisées et ont le mérite de réveiller un peu le public!) et engagée: elle a laissé une association en faveur des semences agricoles s'exprimer avant sa prestation.
Vient Beirut qui réjouit les fans et pourtant, envoûtant à écouter chez soi, vautré dans son lit, son canapé ou sa mélancolie, Zack Condon n'est franchement pas une bête de scène et l'ambiance ne décolle toujours pas!
Enfin, le groupe londonien d'électro-punk-rock, Klaxons, clôt la soirée par un son rythmé, euphorisant et investi! Tandis que nombreux sont ceux à quitter le festival avant la fin pour éviter la fraîcheur vespérale, la cohue vers les navettes (ou les taxis!) ou des basses qui font trembler les oreilles, nous sommes heureux de pouvoir danser et profiter de cette énergie revitalisante! Mais, le groupe arrive à court d’électrochocs et devant le rappel minime du public, la musique s'arrête précocement. Dommage!

En somme, une belle journée, un beau soleil pour se prélasser assis sur l'herbe avec de la musique live mais toujours une impression de mollesse un peu guindée dans le public et un manque d'enthousiasme et d'énergie sur scène.


mercredi 5 septembre 2012

Dans ma discothèque, il y a...

                                                 
Alela Diane, The Pirate's Gospel

vendredi 24 août 2012

Les films qu'il fallait voir cet été!

Moonrise Kingdom                    
Un film de Wes Anderson
A n'en point douter, mon coup de cœur de l'été, et probablement aussi celui de l'année!
Wes Anderson est un excentrique, un fanfaron décalé, un rigolo rêveur, un philosophe du bonheur, réalisateur des très bons:   
La Famille Tenenbaum, La Vie aquatique, The Darjeeling Limited, Fantastic Mr. Fox .

Moonrise Kingdom est un rayon de soleil, un petit coin de paradis et surtout, une vraie perle cinématographique de couleurs, de joie, d'amour et d'humour, denrée qui se fait de plus en plus rare dans le 7ème art! Le casting est un savoureux sans-faute, la musique est enlevée et féérique, le scénario délicieux à croquer et les plans d'un esthétisme exquis!
Pour l'histoire, Sam, boyscout de douze ans aux allures de Castor Junior s'enfuit au cours d'un camp d'été en Nouvelle-Angleterre pour rejoindre sa chère Susy, une fille de son âge, un peu bizarre comme lui, rencontrée l'été précédent à un spectacle de théâtre et avec qui il entretient depuis une correspondance épistolaire.
S'ensuit une fugue amoureuse plutôt cocasse car Ward (Edward Norton), le chef de troupe, ainsi que le capitaine Sharp (Bruce Willis), unique représentant de la police locale sont aux trousses de ces enfants sérieux, rêveurs et artistes qui lisent, peignent, fument la pipe et font leur dîner au feu de bois.
L'escapade est belle, poétique, heureuse et drôle.
Un conte tendre et nostalgique à savourer pour remédier à tout coup de blues ou passage nuageux.
                                 

     ___________________________________________________                                      


Starbuck 
Un film de Ken Scott
Décidément, les québécois savent nous faire rire!
Pour surmonter quelques difficultés financières, David participe, sous le pseudonyme de 'Starbuck', à des dons de sperme durant deux ans mais, alors que sa compagne Valérie va accoucher de son premier enfant, notre sympathique futur papa apprend que ses dons ont vu naître 533 enfants! Parmi eux, 142 jeunes se regroupent dans un collectif dans le but de lever l'anonymat des donneurs et de connaître l'identité de leur père biologique. David reçoit alors de la clinique un dossier contenant les profils de ses enfants nés d'une IAD (insémination artificielle par donneur). Curieux, il ne va pas résister au désir de découvrir qui ils sont, voire de jouer à l'ange gardien!
Une comédie efficace, rafraîchissante, servie par des acteurs formidables de justesse, une bonne B.O, un accent québécois qui mérite ses sous-titres et des dialogues qui font mouche. Certaines répliques sont déjà cultes: "Yo no soy David Wozniak", "El masturbator"...
L'humour n'empêche pas d'évoquer des questions de fond telles que l'angoisse de la paternité, la quête d'identité pour les enfants issus de dons et l'importance de l'amour familial.
Bref, on en ressort avec le sourire et ça fait du bien!

N.B: Le titre est une référence au taureau canadien, Starbuck, géniteur de centaines de milliers de veaux par insémination artificielle dans les années 80-90.

  _____________________________________________________


La Part des Anges 
Un film de Ken Loach
Voilà un film qui donne envie de prendre des cours d'anglais (il n'y a pas à dire, l'écossais, c'est pas de l'anglais!), de parcourir l’Écosse, de faire un road trip et de chanter à tue-tête ceci , et même... d'essayer d'apprécier le whisky!
Un film sincère, original, optimiste, généreux avec des acteurs non-professionnels mais parfaits!
Un film où l'on apprend qu'une bouteille de whisky peut coûter plus de 100 000 livres, qu'une passion peut sauver une vie, un film où l'on découvre ce qu'il y a sous les kilts... 

Robbie est jeune, bagarreur et il a des problèmes avec des mecs qui veulent lui casser la figure. Mais Robbie est amoureux de Leonie qui vient d'avoir un bébé et qui voudrait bien mener une vie calme avec un Robbie à la maison plutôt qu'en prison. Pour le moment, notre héros de Glasgow a des travaux d'intérêt général à faire avec une joyeuse équipe de délinquants, Mo la clepto, Rhino et Albert le simplet (excellent Gary Maitland!). Harry, leur mentor, tâche de leur transmettre son goût du whisky et les emmène en vadrouille visiter une distillerie et déguster des grands crus. Robbie se révèle être un fameux nez et commence à s'intéresser de près à une vente aux enchères exceptionnelle d'un tonneau de Malt Mill estimé à un million de livres...

Ken Loach, spécialiste des drames sociaux met un peu de lumière dans ce dernier opus où l'humour est habilement distillé.
Un film qui transpire l'espoir, le partage, la bonne humeur et l'éthanol!
























jeudi 19 juillet 2012

Tim Burton à la Cinémathèque française

Je ne pouvais pas manquer l'expo Tim Burton, non!
Je m'y suis donc rendue en cet après-midi ensoleillé et point déçue je n'ai été. Compte rendu d'un court voyage dans l'univers coloré, onirique, fantastiquement chamarré, déluré et contrasté du si singulier Burton!
Où l'on apprend que le cinéaste a réalisé Hansel et Gretel avec des acteurs japonais, qu'il a bossé pour Hollywood (Chewing-gum) et où l'on rend un juste hommage à Colleen Atwood, costumière attitrée de la filmographie burtonienne.

Les Plus: - voir pour de vrai les ciseaux d'Edward et les rasoirs de Sweeney Todd!
- se rendre compte qu'il reste un film à découvrir: Pee-Wee Big Adventure.
- rêver devant les figurines de l'enfant-huître et l'entremêlement de merveilleux/monstrueux qui se dégage des esquisses, croquis, pastels, acryliques et sculptures de notre génie précoce.
- revoir Vincent, un de ses premiers courts-métrages réalisé à l'âge de 24 ans.

Les Moins: - se souvenir qu'il a hélas, mille fois hélas, aussi réalisé La Planète des Singes...
- devoir choisir quelle affiche rapporter à la maison
- on en veut plus!

Le Nota Bene qui n'a rien à voir: Cette escapade burtonienne m'a fait penser à mon dernier séjour automnal à Porto où j'ai profité avec un ravissement certain d'une auberge de jeunesse cinéphile et devinez quelle chambre j'ai choisie... : http://www.rivolicinemahostel.com/#!imagefjo

lundi 9 juillet 2012

Mmmh, les bons moelleux!

Ma première liste sera consacrée à mes vins moelleux et liquoreux favoris. Amateurs et plus souvent, amatrices de vins blancs doux et sucrés, vous ne pourrez que succomber à la première gorgée de ces vins de velours fruité à la robe d'or qui laissent en bouche une sensation d'onctuosité sans nulle autre pareille!
Les Grands Moelleux:
- Côteau du Layon
- Gaillac
- Monbazillac
- Jurançon
- Gewurtzraminer (vin blanc d'Alsace)
- Muscat: Beaume de Venise
Les liquoreux:(plus sucrés)
- Loupiac
- Sainte-croix-du-mont
- Sauternes

Un lieu magique à découvrir en Provence: Le Colorado!

Virée dominicale dans le parc régional du Lubéron où à quelques kilomètres de la ville d'Apt se dressent les "cheminées des fées" du Colorado Provençal! A l'entrée du parc, nous avons emprunté le sentier du "Sahara" et c'est parti pour trois heures de balade sous le soleil et les couleurs du sud! Après avoir traversé un sous-bois, la première surprise visuelle nous attend: un magnifique champ de lavande où viennent butiner frelons et papillons aux couleurs zébrées et chatoyantes tandis que stridulent en cœur les criquets. Puis, aux détours du sentier, les cheminées ocres, orangées et rouge brique se révèlent au regard émerveillé du marcheur et la roche aux nuances de blanc cassé, vert cuivré, jaune du désert, nous invite à l'errance et à l’ébahissement.

Magnifique découverte que ce paysage provençal rocheux! Ne pas oublier de s'abreuver le gosier autant que les mirettes!